Caprica, le début de la fin

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critique de la série Caprica, spin-off et préquel de la série Battlestar Galactica, dont la première saison est actuellement en cours de diffusion sur le réseau Syfy.

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Caprica, c'est quoi?

Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, Caprica est le spin-off de Battlestar Galactica, créée en collaboration avec les créateurs de BSG  et diffusé depuis quelques mois sur le réseau Syfy. Néanmoins le terme de spin-off, qui indique habituellement une deuxième série clonée sur la première, ne rend pas justice à ce deuxième opus, assez radicalement différent du premier.

En effet, Caprica, c'est surtout le "préquel"  de BSG, se situant donc avant l'holocaust nucléaire qui emporte la quasi-totalité de l'humanité au début de la deuxième guerre humains vs cylons. La narration - quelle surprise! - se déroule sur la planète Caprica, une riche et prospère colonie humaine et reprend à rebours l'intrigue qui mène à la création de robots doués d'intelligence et à la naissance du monothéisme.

Le pitch

Sans vouloir dévoiler trop de détails à ceux qui souhaiteraient se plonger dans l'aventure, on peut décrire Caprica comme l'histoire des relations quelque peu "houleuses" entre deux familles: celle des Graystone et celle des Adama. Pour faire court, disons que l'intrigue amène à la confrontation entre une famille (les Graystone) régnant sur un empire scientifique et commercial, à l'origine de la création de l'holoband (lunettes permettant d'entrer presque physiquement dans un monde virtuel) et une famille de la pègre de la diaspora Tauron (autre planète), les Adama, dont le représentant le plus important pour la série, Joseph, est un avocat qui cherche à s'éloigner du milieu peu reluisant dont il provient.

Quels liens directs avec BSG?

En fait, la série a (pour l'instant) très peu à voir avec Battlestar Galactica, si ce n'est qu'elle se focalise en partie sur la famille Adama (Joseph est le père de l'amiral dans BSG) et qu'elle reprend une partie de ses interrogations sur l'intelligence artificielle, la réalité, le monothéisme, la confrontation à la mort etc.  Pour le reste: exit l'ambiance claustro, glauque et mystique, exit réalisme et terreur, exit scènes d'angoisse et de ferveur. Caprica abandonne le style caméra à l'épaule pour une manière de filmer beaucoup plus conventionnelle. Les décors sont plus lisses et "modernes", les effets spéciaux et les gadgets technologiques sont mobilisés pour créer un univers plus coloré et plus rassurant que les couloirs sombres du vieux vaisseau militaire.

Ce qui change surtout, c'est la centralité des intrigues familiales, et plus particulièrement la focalisation des évènements autour du thème de l'adolescence. D'une part la série se concentre sur les réactions d'adultes face à la mort et d'autre part elle se focalise sur le rôle des adolescents, leur rapport au virtuel, leur recherche de nouvelles sensations et de nouvelles spiritualités; le tout bien sûr étant lié à une intrigue de science-fiction qui voit la naissance des mondes virtuels et des cylons. (qui a parlé de pot-pourri bordélique dans la salle?).

Mais qu'est-ce qui leur est passé par la tête?

Au titre des bonnes critiques, on peut affirmer que Caprica n'est pas une série qui manque d'ambition. Loin de marcher dans les pas de sa grande (glorieuse et magnifique) soeur pour en récupérer outrageusement l'audience, elle a l'audace d'affirmer ses différences et de proposer autre chose, ce qui est rare dans la pléthore des spin-off de séries télévisées.

Néanmoins, la mayonnaise ne prend pas vraiment. La série n'arrive d'ailleurs pas à "trouver son public" et les audiences ne sont visiblement pas au rendez-vous. En croisant les thèmes classiques de la science-fiction et du "teen-drama", on obtient un mélange des genres assez étrange, de scènes de pathos un tantinet larmoyant,  en scènes d'action et d'intrigue politique assez mornes. Bref cela ne suscite qu'un intérêt somme toute assez limité chez le spectateur moyen amateur de bonne science-fiction. Le casting n'est pas foncièrement mauvais mais ne parvient par ailleurs pas à la cheville de celui de BSG. Les personnages, notamment les adolescents, manquent singulièrement de relief.

On a surtout souvent  l'impression que la science-fiction n'est plus qu'un prétexte pour une intrigue familiale qui aurait  pu se dérouler dans n'importe quel autre univers. Bien sûr les questions religieuses et les intrigues technologiques viennent enrichir la sauce mais elles traînent en longueur et ne sont d'un intérêt que très relatif.

Pour conclure

Caprica est donc une série assez décevante, dont les premiers épisodes un peu poussifs ne parviennent pas à atteindre - et de loin - l'intensité de Battlestar Galactica. C'est d'ailleurs sans doute ce qui provoque la plus grande déception. Même si elle n'est pas la plus mauvaise des séries de science fiction, elle se situe à des années lumières de la richesse et de la beauté de BSG. .

En allant même un peu plus loin, on pourrait dire que Caprica reprend à peu près tout ce qui fâche dans les dernières saisons de BSG : simplifications et rabâchage de quelques thèmes: qu'est-ce que l'homme, la mort... un peu lourdement mobilisés lors de certains épisodes, sans retrouver ce qui faisait au contraire sa saveur: réalisme, ambiance de huit-clos, jeu d'acteur magistral, intrigue bien ficelée etc...

Malgré les audiences assez mauvaises, une deuxième saison serait en production. Espérons que la série se bonifie avec le temps.

Note de la série

Note de l'auteur de l'article

9/20

Commentaire : Une notation assez sévère qui aurait pu être plus indulgente, s'il ne s'était agit du successeur de Battlestar Galactica, bénéficiant d'un budget et d'un réseau de diffusion important.

Note des internautes

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Article écrit par : grozigue flatulfort le 11.03.2010 16:36:22

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Les derniers commentaires

De grozigue flatulfort le 12/04/2010 à 17:20:50

Nan un cliffangher c'est aussi une fin classe qui permet d'ouvrir des perspectives. Là quand tu as fini l'épisode tu te dis juste: "tiens la série vient pas de commencer là?"

De khazagin le 11/04/2010 à 19:50:08

Je préfère être rustre et grossier que parler la langue de l'Ennemi.
Na.
:rolleyes:

De Kelem le 11/04/2010 à 17:30:00

khazagin  a dit :

UNE **** DE *** DE MISE EN TENSION

Ca s'appelle un cliffhanger si tu veux rester poli :p

De khazagin le 11/04/2010 à 16:52:01

GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


TERMINE EPISODE 9!
MID-TERM POUR CAPRICA!

REPRISE.......EN OCTOBRE!!!!!!! PUTAIN!!!!!

ILS ONT ENFIN FOUTU UN PEU DE SUSPENSE, ET ILS COUPENT SUR UNE **** DE *** DE MISE EN TENSION AVEC 7 MOIS DE COUPURE !!!!!!!!!!!!


FUMIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERS!!!!!!!!!!!!!

De grozigue flatulfort le 03/04/2010 à 22:11:47

Ni Life on Mars, ni Red Dwarf. En fait c'est américain, ça s'appelle Firefly, je ne sais pas du tout ce que ça vaut. Je tenterai Red Dwarf à l'occasion.

@ Luhkah: Ben moi j'aimais bien Gaïus Baltar entourée de femmes en train de délirer pour essayer de retrouver une caution morale dans la cale du vaisseau spatial. Jusqu'à ce que les auteurs tranchent avec un magnifique Deus Ex machina qui m'a fait l'effet d'un bac à glaçons dans le dos et d'une bonne claque simultanément. Bref.

Enfin si tu as détesté les aspects religieux de BSG, ne t'acharnes pas. Même si c'est moins délirant ou mystique, il est toujours question de "plan" de "Dieu unique", de "qui suis-je" et j'en passe. Mais avec de très gros sabots en prime.

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